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Archive for juin 2009

Un médiateur! Un médiateur! Catherine Tasca salue l’initiative des salariés de RFI qui demandent avec gravité une médiation après 50 jours de grève.

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RFI est entrée dans sa 8e semaine et son 50e jour de grève. Pendant tout ce temps, notre couple dirigeant Pouzilhac-Ockrent et son exécutrice zélée, Geneviève Goetzinger, ont réussi à :

  • unir la très grande majorité du personnel contre eux, y compris les cadres qui estiment désormais que l’outil de travail est menacé ;
  • créer à l’extérieur un courant de solidarité d’une ampleur sans égale.

Au départ, la direction pensait pouvoir en finir en 3 mois avec son plan de licenciement. 6 mois plus tard, elle est toujours au milieu du gué et rencontre des courants violents qui risquent de l’emporter.

Pour elle, le bilan à mi-parcours est cruel. L’un de ses grands projets de développement consistait à « restaurer l’image de RFI, à l’externe comme à l’interne et sa notoriété ». Effectivement :

  • on n’a jamais parlé autant de RFI que pendant cette grève ;
  • il en ressort que c’est un bel outil, qui marche et qu’on veut affaiblir au profit d’un mirage télévisuel, France 24, à la ligne éditoriale sinueuse (affaire Courjault, annonce du décès de Bongo) ;
  • notre image n’a jamais été aussi bonne et celle de nos dirigeants jamais aussi mauvaise.

La « stratégie de l’électrochoc » a échoué

« Stratégie de l’électrochoc » : c’est en ces termes guerriers qu’Alain de Pouzilhac avait présenté aux tutelles son projet consistant à licencier plus de 20 % du personnel d’une société publique en pleine période de crise économique. Cette stratégie a :

  • rendu caduc le calendrier de retour à l’équilibre comptable et le calendrier de développement puisque tous les projets nouveaux sont d’ores et déjà repoussés à 2010. Cela fait de 2009 une année perdue.
  • mis en péril l’avenir de l’AEF, une construction déjà improbable, confrontée à une négociation sur les conventions collectives qui aboutira à des disparités entre les 3 sociétés qu’elle regroupe. Cette situation risque de provoquer de nouveaux conflits sociaux dans un proche avenir.
  • réussi à faire de RFI un « cas d’espèce » et un exemple chimiquement pur du double langage des autorités puisque à RFI, c’est l’État qui licencie.

Après 50 jours de grève, les négociations sont toujours au point mort à RFI. Le dialogue social est inexistant. Les pouvoirs publics sont muets et absents. C’est le silence radio sur toute la ligne. Un véritable scandale !

Nous exigeons un médiateur !

SNJ/FO/SNRT-CGT/SNJ-CGT

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La grève a été reconduite et l’assemblée a voté cette motion :

L’Assemblée générale des personnels de RFI en grève à l’appel des syndicats FO, SNJ, SNJ-CGT et SNRT-CGT, s’adresse à nouveau, solennellement et avec gravité, au ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, et au conseiller social de l’Elysée, Raymond Soubie : 

Nous en serons demain mardi à notre 50ème jour de grève. Toute négociation est bloquée avec la direction de RFI. Il faut trouver une issue. I lfaut que vous receviez l’intersyndicale afin de désigner un médiateur, c’est à dire quelqu’un en mesure de négocier. 

L’assemblée demande à nouveau aux confédérations syndicales CGT et FO de soutenir cette demande, notamment lors de la réunion convoquée ce mercredi 1er juillet à l’Elysée. 

 

Votée à l’unanimité, Paris, le 29 juin 2009

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L’affrontement se poursuit à RFI dans le JDD

Un long dossier dans le journal de France Culture à 18h00.

Une radio dans la tourmente dans Le Temps.ch

interview de Claire Hédon, samedi 27 juin, sur Radio Aligre, émission Résonance africaine.

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Communiqué de l’intersyndicale CGT-FO-SNJ
26.06.09

Un coup de théâtre a marqué la réunion du Comité d’entreprise du vendredi 26 juin à Radio France internationale. La procédure du plan de licenciements qui était sur le point d’être bouclée a été brusquement remise en cause. Les deux consultations finales du CE avaient en effet été programmées pour ce vendredi et lundi prochain. Or, la direction de RFI a été forcée d’admettre que la consultation préalable du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail était frappée de nullité. À la date de cette consultation, le 11 juin, les mandats des membres du CHSCT étaient caducs.

Alors, erreur ou manipulation ? Si l’on fait crédit à la direction de sa bonne foi, il faut donc conclure à son incompétence. Cette erreur grossière dans une procédure aussi importante témoigne de la frénésie avec laquelle les dirigeants de RFI veulent faire aboutir leur plan antisocial. Dans leur volonté systématique de passer en force, de ne rien négocier, ces dirigeants ont confondu vitesse et précipitation.

Au 46e jour de grève, rien n’est réglé. Mais la fébrilité de la direction l’a conduit à se prendre les pieds dans le tapis. La grève a été reconduite en Assemblée générale jusqu’à lundi.

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Septième semaine de grève. Le 24 juin 2009, les salariés de RFI ont repris le micro pour créer leur propre radio, « RFI Riposte, la radio éphémère », diffusée pendant sept heures, en direct du parvis de l’Hôtel de ville de Paris. Pour dire notre fierté de travailler à RFI et nos inquiétudes pour l’avenir.

Prix Nobel de la Paix, chauffeur de taxi, ancien chef d’Etat, coureur cycliste, Prix Goncourt, philosophes, syndicalistes, chanteuses, ex-ministres, navigatrice, élus…  Plus de cent personnes, illustres ou anonymes, nous ont témoigné de leur soutien en participant à « RFI-Riposte, radio éphémère ».

 Réécouter l’émission spéciale et voir la liste des personnalités qui ont participé à l’événement.

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Oui, cette radio éphémère a été un succès, largement commenté tant à RFI que dans les autres médias. Une aventure organisée en quelques heures grâce à l’énergie et l’enthousiasme de salariés et d’amis de RFI qui ne veulent pas baisser les bras !

Ce jeudi cependant, retour au train-train de l’AG, qui a revoté la grève jusqu’à vendredi. L’intersyndicale a aussi écrit une belle lettre au nouveau ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, pour lui demander un rendez-vous. Battre le fer tant qu’il est chaud…

Cela nous vaut un article dans Le Figaro.fr, ce qui n’est pas si fréquent : « RFI veut être reçue par Mitterrand »

Ne boudons pas notre plaisir ! Retour sur la journée exceptionnelle du mercredi 24 juin, place de l’hôtel de ville à Paris (écoutez l’intégralité de cette journée sous l’onglet « Radio éphémère »)


la radio rfi riposte, la radio d’un jour.

Claude Cabanes ce jeudi sur RTL, dans « On refait le monde »

et aussi Télérama, RFI, le poing sur le i

Sept semaines de grève à RFI, sur 20 Minutes.fr

le dossier du jour de France Culture de Marie Pierre Vérot

Le Cartier libre de Caroline Cartier, sur France Inter

Sur Slate.fr, l’Afrique orpheline de RFI

Un petit commentaire image sur France 3 mercredi soir

les Invisibles des médias RFI est muette, RFI Riposte s’exprime

et même CBNews

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dessin de pokmanLe dossier du jour sur France Culture, de  Marie Pierre Vérot

Plan social/RFI: des salariés réalisent leur propre émission, sur le blog de Jean-Marc Morandini

RFI, la riposte est dans le poste, sur Mediapart.fr

RFI Riposte, la voix des grévistes de la radio internationale, sur France Info

RFI: des salariés réalisent leur propre émission sur le plan social par l’AFP

RFI: une radio « ephémère » pour grèviste amers sur Liberation.fr

Le quai d’orsay serre la bourse de RFI sur Bakchich.info

Et sur Charlie-Hebdo : RFI condamnée aux langues mortes

« Pour la septîème semaine, RFI poursuit la plus longue grève de l’audiovisuel public depuis 1968. Enjeu, la suppression de 22 % de ses effectifs permanents. En toile de fond, la politîque générale de la chaîne menée par Alain de Pouzilhac et Christine Ockrent, les patrons de l’Audiovisuel extérieur de la France. Les ennuis de Radio France Internationale ont commencé quand elle s’est retrouvée chapeautée aux côtés de France 24 et de TV5 Monde — par la holding Audiovisuel extérieur de la France. Oui, c’est ça : « AEF ». Comme l’Afrique-Équatoriale française. Question marketing postcolonial, ça se pose là. De quoi achever tous les Bongo du continent africain…

À la tête de l’AEF, donc, Alain de Pouzilhac, 310000 euros annuels. Un prince consort avec costard et Rolex,qui siège au conseil de surveillance du troisième groupe de casinos français (Joagroupe). On ne pouvait pas rêver mieux pour diriger une holding publique. Numéro 2, Christine Ockrent, femme de ministre, 310000 euros annuels. Plus les ménages. (On se souvient de son interview d’Ingrid Betancourt, vendue 10 000 euros à Paris Match, en décembre dernier.)

Le rayonnement de la France s’arrête à la frontière.

De l’autre côté de la ligne de front, RFI, troisième radio mondiale après la BBC et la Voix de PAmérique, avec quarante-six millions d’auditeurs. En grève depuis le 12 mai contre un plan de « modernisation » qui prévoit la suppression de deux cent six postes. C’est-à-dire, l’éradication de six rédactions en langues étrangères sur dix-neuf : le Iaotien et le turc (pour les Turcs, le travail est déjà bien avancé : il ne reste plus qu’un malheureux journaliste solitaire qui se tape, à lui tout seul, une héroïque page Internet), plus quatre langues européennes : l’albanais, le polonais, le serbo-croate et l’allemand. Furax, le maire de Berlin, Klaus Wowereit, a déjà fait savoir que ce n’était pas la meilleure façon d’encourager les amitiés franco-allemandes. Et le courrier de protestation arrive par milliers de lettres. Voilà pour le gros oeuvre. À cela s’ajoute un travail d’orfèvre visant à démantibuler, par-ci par-là, la plupart des rédactions rescapées. Un beau numéro d’extraction à la pince à épiler.

Suppression de trois postes sur treize à la rédaction vietnamienne… sept sur neuf chez les Roumains… six sur vingt-trois à l’Afrique lusophone (en pleine année du Brésil ! )… onze sur trente à l’Amérique latine… Bravo à Ockrent et Pouzilhac. C’était bien la peine de poser sur la photo, en octobre 2008, quand Ingrid Betancourt, éperdue de reconnaissance, tombait en larmes dans les bras des journalistes du service Amérique latine, en leur jurant qu’au fond de la jungle colombienne, ce qu’elle écoutait religieusement, ce n’était pas Radio Vatican, mais RFI.

Enfin dernière astuce pour décrocher, en douce, les journalistes qui se cramponnent encore à leur micro : un tripatouillage des tableaux de service, aussi filou qu’un jeu de bonneteau, qui consiste à déplacer les gens pour les mettre sur des postes appelés à disparaître. T’es là, tu vas là, hop, t’es plus là !

En résumé, les deux patrons de l’Audiovisuel extérieur de la France ont décidé de massacrer les rédactions que Lech Walesa écoutait jour et nuit quand il était en résidence surveillée. Et qu’on encensait quand les otages de Jolo faisaient la une des journaux. Un choix qui revient, surtout, à abandonner les précieuses expertises de journalistes travaillant sur des zones géographiquement ciblées.

Personne ne sera surpris. Dans la France de Sarkozy, on n’aime pas tellement parler « l’étranger ». Le 5 mars dernier, la direction de RFI a fermé l’émetteur qui diffusait, en île de-France, les émissions en langues étrangères assidument suivies par les Chinois, les Vietnamiens, les Iraniens… Tout ça à cause d’un mauvais sondage. Un sondage qui, précisons-le, n’ayant pas pu légalement être mené sur des critères ethniques, a consiste à demander, en français, à des Français s’ils écoutaient RFI en vietnamien… Une économie de 80000 euros par an et la perte de tous les auditeurs qui sont repartis vers des radios communautaires. Pour le plus grand bonheur, notamment, des frères Tang, les rois de l’épicerie asiatique qui, après s’être offerts un bouquet TV, baptisé « la Grande Muraille », s’apprêtent à diffuser la propagande entrepreneuriale du régime de Pékin sur Radio Mandarin.

Mousavi n’a qu’à écouter Rires et Chansons International.

Tant pis. Ondes moyennes, ondes courtes, tout ça, c’est ringard. Les patrons de l’AEF ne jurent que par les nouvelles technologies. Pourquoi pas ! Déjà largement développées sur RFI, elles n’ont, a priori, rien pour déplaire aux journalistes. Sauf quand ils apprennent que, en tête des priorités pour le redéploiement sur Internet — et au détriment des ondes courtes —, il y a… l’Iran, la Chine et la Russie ! C’est-à-dire exactement là où les régimes font preuve d’une dextérité hors pair pour couper le robinet quand une info commencé à buzzer. Les élections contestées en Iran viennent de le prouver. Et tous les prisonniers politiques de la planète peuvent en témoigner. Sans compter le prix de l’abonnement Internet qui, par exemple en Russie, représente n % du salaire moyen.

Pour écouter RFI tapez 1

Une jolie petite aberration donc, mais qui n’est encore rien, comparée au grand projet de Christine Ockrent pour les Africains : des flashs sur les téléphones portables. Oui, oui… En Afrique… II faudra juste que les auditeurs possèdent un téléphone adapté, qu’ils puissent s’offrir un abonnement hors de prix et que le réseau passe. Voilà, d’emblée, toute la brousse hors jeu. Plus les habitants des villes qui étaient déjà obligés d’économiser pour mettre des piles dans leur transistor. Et tous les autres qui, pendant la saison des pluies, auront, de toute façon, toutes les peines du monde à recharger régulièrement leur téléphone, à cause des coupures d’électricité. À ce train-là, RFI va repasser derrière Radio Tirana. »

SYLVIE COMA

La semaine prochaine: «RFI bientôt bouffée par France 24 ? »

Site de RFI en grève: rfiriposte.wordpress.com

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Ecouter la derniere heure en cliquant ici

La radio Ephémère a, pour l’instant, cessé d’émettre.

Tres bientot il sera possible de ré-écouter les 7 heures d’action.

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Depuis plus de six semaines, Rfi est quasi muette… A l’entrée dans la 7ème semaine de grève,  les personnels de Rfi reprennent le micro pour créer la 1ère radio de salariés en lutte.

« RFI Riposte », radio éphémère et autonome, diffuse une émission spéciale exceptionnelle, mercredi 24 juin 2009, de 12h à 19 heures, en direct du parvis de l’Hôtel de Ville de Paris.

Pendant sept heures, journalistes, producteurs et techniciens se relaient sur « Rfi Riposte » pour expliquer, de manière festive et ludique, la spécificité de Radio France Internationale, son importance au niveau planétaire  et  les menaces qui pèsent sur son avenir depuis l’annonce en janvier d’un plan social qui prévoit la suppression de 206 postes et la disparition de 6 rédactions en langue étrangère.

De nombreuses personnalités françaises et étrangères exprimeront à cette occasion leur soutien à « la radio mondiale ». Pour incarner la diversité du monde dont elle est le symbole, « RFI Riposte » parlera dans les 19 langues de RFI.

Porte-voix des salariés, mobilisés derrière l’intersyndicale  FO, SNJ, SNJ-CGT, SNRT-CGT, la radio « Rfi Riposte » sera diffusée sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris et sur le blog des salariés, « Rfi Riposte ».

 

On en parle déjà dans la presse :

Sur le site du Monde diplomatique (23/6): A RFI déjà sept semaines de grève

Dans l’AFP (23/6) :

PARIS, 23 juin 2009 (AFP) – Les salariés de Radio France Internationale (RFI), entrés dans leur septième semaine de grève contre le plan social, vont diffuser mercredi sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Paris une émission spéciale dans les 19 langues de la station, ont annoncé mardi les syndicats.

Cette radio « éphémère et autonome », appelée « RFI Riposte », diffusera cette émission, via une sono de 12h à 19h, précise l’intersyndicale dans un communiqué (SNJ, SNJ-CGT, SNRT-CGT et FO).

« Pendant sept heures, journalistes, producteurs et techniciens » vont expliquer « de manière festive et ludique la spécificité de RFI et les menaces qui pèsent sur son avenir depuis l’annonce en janvier d’un plan social qui prévoit la suppression de 206 postes et la disparition de 6 rédactions en langues étrangères, » ajoutent-ils.Des personnalités exprimeront également « leur soutien » à RFI et l’émission « parlera dans les 19 langues de RFI ».

L’antenne de RFI est perturbée depuis le 12 mai par une grève « illimitée » contre le plan social. Ce plan a été suspendu par la Cour d’appel, qui a demandé à la direction d’informer davantage le comité d’entreprise notamment sur la mise en place de la holding AEF (Audiovisuel extérieur de la France) qui coiffe RFI et France 24.

S’estimant toujours insuffisamment informé, le CE avait saisi le juge de l’exécution (JEX) du TGI de Paris. Il l’a débouté la semaine dernière pour vice de forme mais doit réexaminer le dossier mercredi.

juc/Mdf/leb

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